Compagnie Sebastien Azzopardi

Le tour du monde en 80 jours … et 80 fous rires ! L'idée est irrévérencieuse et maligne à la fois : faire tenir sur un plateau quatre continents, trois océans, des trains, un éléphant, on en passe, trente-neuf personnages indispensables à l’action, interprété par cinq comédiens. C’est avec les dialogues et quelques décalages de situations que surgit la nouveauté. Un pétulant tour du monde en 1h20.

Elégance des attitudes et des manières, dénonciation de l'hypocrisie sociale, paradoxes mondains brillamment distillés et une intrigue dont l’ingéniosité est digne d’un thriller. On ne peut que saluer bien bas la performance de Marie-France Santon, toute en perfidie, d'Elisa Sergent, délicieuse et émouvante, et l'intelligence de jeu de Geneviève Casile...

L'Eventail de lady Windermere, au paradis des dandys. Sébastien azzopardi assure une élégante mise en scène. L'hypocrisie masquée d'élégance de la bonne société est toute entière là, jubilatoire, servie avec allégresse et de très jolis costumes. Le suspense est diabolique. L'altercation entre la bonne épouse et la vilaine Erlynne est succulente...

"L'Eventail de Lady Windermere" La première comédie d’Oscar Wilde, L’Eventail de Lady Windermere, fait planer sur le Théâtre 14 Jean-Marie Serreau (Paris 14e) un petit air « so british ». Le rideau se lève sur un riche salon, très 19e siècle : un canapé, un secrétaire où brillent de véritables...

Oscar Wilde dépeint deux femmes prises dans le corset des convenances. Sébastien Azzopardi est un metteur en scène avec qui il va falloir compter... Ici, il se frotte à l’humour caustique de Wilde. Chaque réplique est une maxime qui met en joie par sa justesse et l’analyse pertinente de l’âme humaine. L’interprétation est parfaite. Geneviève Casile porte au plus haut l'art délicat de la Comédie.

Une satire sociale qui dénonce l'hypocrisie d'une société, qui lance des pîques à la strychnine tout en sirotant des tasses de thé. Oscar Wilde fait son miel des rosseries et mots d'esprit de ces ladies et dandys. La distribution dominée pas Geneviève Casile est homogène. Elisa Sergent, d'une franche présence, et Marie-France Santon d'un acide perfidie. Chaque réplique est un régal.

"L'Eventail de lady Windermere" est la première comédie de Wilde. Et l'auteur y déploie déjà l'éventail de ses talents. En bon irlandais, il manie l'humour britannique avec bonheur et concentre ses flèches sur les préjugés rétrogrades de la "gentry". Il en résulte un cocktail bien dosé de rires, de suspense et d'émotion. Le spectacle est d'une belle qualité.