J’étais déjà prévenu en arrivant ce soir-là au théâtre des Mathurins : la pièce Dernier Coup de ciseaux est jouée depuis 30 ans
aux Etats-Unis et est même inscrite au Guiness book des records. Elle a aussi reçu le Molière de la pièce comique en 2014.
Comme si on m’annonçait que j’allais voir le prochain Christopher Nolan au cinéma. De plus, les comédiens font partie de la
troupe de Sébastien Azzopardi. Bref, la pièce commence, 3 coups de bâton et puis chut.
Dernier Coup de ciseaux ou le cinéma au théâtre incarné
Dernier Coup de ciseaux se déroule dans un salon de coiffure parisien dans lequel on retrouve, tour à tour, le coiffeur exubérant gay, la shampouineuse un peu neuneu, le producteur de télé coincé et tiré à 4 épingles, l’ouvrier qui profite de sa pause pour venir se faire tailler la barbe, et une femme âgée tout droit débarquée des plus grandes boutiques parisiennes. Durant les 20 premières minutes où Dernier Coup de Ciseaux est une pièce comique classique avec ses personnages, ses gags mais celle-ci vire en un instant à l’ovni théâtral. Là, démarre la grande chasse au meurtrier que tous les spectateurs attendent.
aux Etats-Unis et est même inscrite au Guiness book des records. Elle a aussi reçu le Molière de la pièce comique en 2014.
Comme si on m’annonçait que j’allais voir le prochain Christopher Nolan au cinéma. De plus, les comédiens font partie de la
troupe de Sébastien Azzopardi. Bref, la pièce commence, 3 coups de bâton et puis chut.
Dernier Coup de ciseaux ou le cinéma au théâtre incarné
Dernier Coup de ciseaux se déroule dans un salon de coiffure parisien dans lequel on retrouve, tour à tour, le coiffeur exubérant gay, la shampouineuse un peu neuneu, le producteur de télé coincé et tiré à 4 épingles, l’ouvrier qui profite de sa pause pour venir se faire tailler la barbe, et une femme âgée tout droit débarquée des plus grandes boutiques parisiennes. Durant les 20 premières minutes où Dernier Coup de Ciseaux est une pièce comique classique avec ses personnages, ses gags mais celle-ci vire en un instant à l’ovni théâtral. Là, démarre la grande chasse au meurtrier que tous les spectateurs attendent.
En effet, le meurtre d’une femme connue des 4 personnages principaux, et vivant à l’étage au dessus du salon de coiffure, entraîne une agitation générale où le public commence déjà à chercher les faux-semblants et à se créer ses propres suspicions. L’un des personnages, posté par Olivier Soliveres, joue le capitaine de police et s’avère donc être le parfait relais entre la scène et l’auditoire. Le grand jeu avec le public peut donc démarrer avec des questions venues des quatre coins de la salle du théâtre des Mathurins. Ici, j’insiste sur une des grandes forces de la pièce qui est sa spontanéité. En effet , le sens de la répartie du capitaine dont le statut n’est qu’un prétexte pour mieux vanner qui ose poser une question. On sort donc un instant de l’enquête pour mieux rire des clashs et vannes cinglantes envoyées Et par l’enquêteur de police Et les comédiens qui tentent de défendre leur innocence comme ils peuvent.
« Et vous les pauvres là-haut au balcon, ce n’est pas parce que vous avez payé moins cher votre place que vous ne pouvez pas poser de questions »
Pour résumer, c’est l’hystérie générale et la mayonnaise prend sans aucune exception. Cependant, le capitaine finit par recadrer tout ce petit monde autour de l’enquête qui, elle, progresse jusqu’au verdict final.
Le public se met à jouer au Cluedo vivant. Car vient la phase de reconstitution ou le capitaine tente de reproduire les événements juste avant le meurtre. Et c’est là que le public se déchaine à contredire les comédiens qui jouent de malice pour ne pas se faire épingler. Une entracte est sonnée et on nous invite à tous sortir car le capitaine nous propose de répondre à toutes nos questions dehors, dans la rue des Mathurins ! Oui ! oui ! Vous ne rêvez pas ! Et tous s’y prennent en se réunissant autour du capitaine devant le théâtre et en lui posant des questions plus tarabiscotées les unes que les autres. Pendant ce temps, les comédiens-suspects sont comme des lions en cage et attendent le verdict final. Ou plutôt le vote final car nous sommes tous appelés à choisir le suspect numéro un, celui le plus susceptible d’avoir commis l’assassinat à la paire de ciseaux.
Finalement, le public a raison ou pas et chaque soir, le mystère reste entier pour savoir qui a assassiné la pauvre Madame Scerzny -je tente l’orthographe-. au théâtre des Mathurins, non loin de l’église de la Madeleine.
« Et vous les pauvres là-haut au balcon, ce n’est pas parce que vous avez payé moins cher votre place que vous ne pouvez pas poser de questions »
Pour résumer, c’est l’hystérie générale et la mayonnaise prend sans aucune exception. Cependant, le capitaine finit par recadrer tout ce petit monde autour de l’enquête qui, elle, progresse jusqu’au verdict final.
Le public se met à jouer au Cluedo vivant. Car vient la phase de reconstitution ou le capitaine tente de reproduire les événements juste avant le meurtre. Et c’est là que le public se déchaine à contredire les comédiens qui jouent de malice pour ne pas se faire épingler. Une entracte est sonnée et on nous invite à tous sortir car le capitaine nous propose de répondre à toutes nos questions dehors, dans la rue des Mathurins ! Oui ! oui ! Vous ne rêvez pas ! Et tous s’y prennent en se réunissant autour du capitaine devant le théâtre et en lui posant des questions plus tarabiscotées les unes que les autres. Pendant ce temps, les comédiens-suspects sont comme des lions en cage et attendent le verdict final. Ou plutôt le vote final car nous sommes tous appelés à choisir le suspect numéro un, celui le plus susceptible d’avoir commis l’assassinat à la paire de ciseaux.
Finalement, le public a raison ou pas et chaque soir, le mystère reste entier pour savoir qui a assassiné la pauvre Madame Scerzny -je tente l’orthographe-. au théâtre des Mathurins, non loin de l’église de la Madeleine.
Une mise en scène unique signée Sébastien Azzopardi
Ce nom ne vous dit sûrement pas grand chose, à part pour les fins connaisseurs du théâtre. Sébastien Azzopardi est un ogre que l’appétit pour les planches ne quitte jamais. En effet, il a tour à tour adapté et/ou mis en scène Le Tour du Monde en 80 jours qui triomphe depuis plus de trois ans au Splendid, puis crée Mission Florimont. Avec son compère de toujours, Sacha Danino, ils ont notamment mis en scène la pièce Sans Rancune dont le rôle principal est interprété par Daniel Russo. La consécration arrive donc en 2014 où les deux amis de longue date remportent le Molière de la pièce comique pour …Dernier Coup de ciseaux.
Il crée sa troupe en 2003 avec Elisa Sergent et s’entoure de comédiens fidèles comme Olivier Soliveres, Romain Canard, Réjane Lefoul, Franck Desmedt, Emmanuelle Tachoires et Marie-France Santon, qu’on retrouve actuellement sur les planches avec Dernier Coup de ciseaux. En effet, les répliques vives des comédiens et les trouvailles scéniques du metteur en scène créent une osmose, un équilibre parfait entre la comédie classique et un jeu de scène dont le rythme rappelle celui du cinéma.
Enfin, et avec une effet d’annonce, Sébastien Azzopardi et Sacha Danino signeront à la rentrée la pièce La dame blanche qui sera jouée au théâtre du Palais Royal, dont il est co-directeur. Ce spectacle sera unique à plus d’un titre car pour la première fois, les spectateurs auront peur au théâtre et oseront pousser les portes du théâtre pour une aventure dangereuse interprétée notamment par Arthur Jugnot, qu’on retrouve actuellement à la mise en scène dans Le Carton et Une Semaine…Pas plus !.
Ce nom ne vous dit sûrement pas grand chose, à part pour les fins connaisseurs du théâtre. Sébastien Azzopardi est un ogre que l’appétit pour les planches ne quitte jamais. En effet, il a tour à tour adapté et/ou mis en scène Le Tour du Monde en 80 jours qui triomphe depuis plus de trois ans au Splendid, puis crée Mission Florimont. Avec son compère de toujours, Sacha Danino, ils ont notamment mis en scène la pièce Sans Rancune dont le rôle principal est interprété par Daniel Russo. La consécration arrive donc en 2014 où les deux amis de longue date remportent le Molière de la pièce comique pour …Dernier Coup de ciseaux.
Il crée sa troupe en 2003 avec Elisa Sergent et s’entoure de comédiens fidèles comme Olivier Soliveres, Romain Canard, Réjane Lefoul, Franck Desmedt, Emmanuelle Tachoires et Marie-France Santon, qu’on retrouve actuellement sur les planches avec Dernier Coup de ciseaux. En effet, les répliques vives des comédiens et les trouvailles scéniques du metteur en scène créent une osmose, un équilibre parfait entre la comédie classique et un jeu de scène dont le rythme rappelle celui du cinéma.
Enfin, et avec une effet d’annonce, Sébastien Azzopardi et Sacha Danino signeront à la rentrée la pièce La dame blanche qui sera jouée au théâtre du Palais Royal, dont il est co-directeur. Ce spectacle sera unique à plus d’un titre car pour la première fois, les spectateurs auront peur au théâtre et oseront pousser les portes du théâtre pour une aventure dangereuse interprétée notamment par Arthur Jugnot, qu’on retrouve actuellement à la mise en scène dans Le Carton et Une Semaine…Pas plus !.
Par Nicolas / 1 août 2015 / Les hiboo