LA PROVENCE : Sébastien Azzopardi, Avignon 2018, Moi papa, Piège pour Cendrillon...


SEBASTIEN AZZOPARDI, CELUI QUI ESSAIE... ET À QUI TOUT REUSSIT

Après plusieurs comédies couronnées de succès sur la scène parisienne, le metteur en scène présente "Piège pour Cendrillon; au Théatre Actuel, un thriller psychologique déroutant.
À seulement 42 ans, Sébastien Azzopardi peut se déjà se vanter d'une très belle carrière. Comédien de formation, il se tourne vers la mise en scène pour finalement devenir incontournable.
"Le tour du monde en 80 jours;, comédie décalée et hilarante restée pendant 10 ans sur les planches parisiennes, c'est lui. Tout comme "Mission florimont; jouée pendant trois ans et demi ou encore "Dernier coup de ciseaux;, pièce policière interactive qui remplit le théatre des mathurins depuis maintenant sept ans et qui a remporté le Molière de la Meilleure Comédie en 2014.

"Du David Lynch avant l'heure"

Cette année à Avignon, il met en scène "Moi Papa ?; d'Arthur Jugnot au Théâtre des Béliers, produit "Suite Française; au Théâtre du Balcon ainsi que "La poupée sanglante; aux Trois Soleils. Il co-dirige, depuis 2013, le Théâtre du Palais Royal. Plusieurs casquettes, que des cartons. Mais surtout, il présente pour la première fois sa pièce "Piège pour Cendrillon", un thriller psychologique adapté du roman éponyme de Sébastien Japrisot, publié en 1963. Encore un genre nouveau pour lui, qui avait signé jusque-là plusieurs comédie mais aussi "La dame blanche;, un thriller fantastique construit d'effets spéciaux et de magie. "Ce qui m'intéresse, c'est de faire des choses que l'on n'a pas encore vues" confie le metteur en scène.
Dans "Piège pour Cendrillon", ses comédiens Alyzée Costes, Nassima Benchicou, David Talbot et Aurélie Boquien incarnent avec justesse des personnages troublés, compliqués, mystérieux. "Quand j'ai lu ce roman, je me suis dit : " C'est du David Lynch avant l'heure !", une mystérieuse histoire de femmes, ce qui n'était pas si fréquent à l'époque", raconte-t-il.
Sur les planches, jeux de lumières et détails scénographiques plongent le public dans la tête de l'héroïne. "J'essaie d'hypnotiser le spectateur. Certains trouvent ça génial, d'autres sortent frustrés... le rythme est lent, il faut se laisser emporter. Le but, c'est que le public continue à parler de la pièce, à y réfléchir, longtemps après être sorti de la salle, poursuit-il. "C'est passionnant d'essayer de réaliser un spectacle d'une grande précision technique et esthétique. Il faut que tout ait l'air vrai, mais que rien ne soit banal". C'est réussi.
Dès la rentrée, Sébastien Azzopardi présentera à Paris, au Théâtre Tristan Bernard, une nouvelle pièce, "Chapitre XIII". Un thriller aussi, mais cette fois il sera sanguinolent!"

LA PROVENCE - Cyrielle Granier et Lynda Mihoub - 23 juillet 2018


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