Une « hénaurme » farce
Avec Charles Quint et François 1er
THEATRE
Le Tristan-Bernard présente « Mission Florimont », une pièce à l’humour décapant qui n’est pas sans rappeler le Splendid ou le Café de la Gare de la grande époque.
TOUT d’abord l’affiche et ses fausses critiques pas mensongères : « Une pièce bien tricotée » (Modes et Travaux), « J’ai vibré » (Sex-Toy Magazine), « Florimont, ballon d’or 2009 » (L’Equipe). Le ton est donné. Mission Florimont est sans doute la pièce la plus délirante, sauvage, qu’il nous est donné de voir ces jours-ci. Entre Café de la Gare et bande du Splendid grande époque sauf que nous sommes au Tristan-Bernard, théâtre des opérations de cette jeune troupe de cinq comédiens à la bonne humeur contagieuse : Sébastien Castro, Guillaume Bouchède, Olivier Soliveres, Erwan Creignou et Julie Victor. Le virus fait, dès les premières minutes des ravages dans la salle.
Ce qu’il en est de cette « hénaurme » farce ? Nous sommes en 1534. François 1er se voit obligé de s’allier avec Soliman le Magnifique et les Ottomans afin de contrer la folie des grandeurs de Charles Quint, maître du Saint Empire romain germanique, qui menace la France d’encerclement. Pour cela, une seule solution : le roi de France envoie son dernier limier un certain Florimont de la Courneuve, à Constantinople. Florimont, prof de lettres de son état, est un bellâtre niais de sous-préfecture, une poule mouillée qui n’a pas vraiment le profil du héros. Muni de trois pilules miraculeuses, d’un canasson blanc en polystyrène et accompagné d’une espionne au service du Vatican, voilà donc notre Don Quichotte mâtiné d’OSS 117 chargé de sauver la France. Ce ne sera pas triste. La pièce est faite d’anachronismes hilarants – il nous faudra toujours chercher midi à quatorze heures –, de chansons loufoques (l’actrice Julie Victor aux faux airs de Cécile de France est aussi une excellente chanteuse), de situations burlesques, de contrepèteries loufoques jouant souvent avec les lignes. Si l’histoire de France est bien malmenée, la rate des spectateurs n’est pas en reste. Elle vrombit de douleur à force d’être dilatée.
À vos mouchoirs ! Mission Florimont est une pièce écrite pas Sacha Danino et Sébastien Azzopardi, deux auteurs de 33 ans, l’âge du christ. Et « il y en a sous le capot » comme le souligne justement le magazine Auto-Moto.
ANTHONY PALOU - Mardi 23 juin 2009
Théâtre Tristan-Bernard,
64 rue du Rocher (VIIIe).
Tél. : 01 45 22 08 40. Du mar. au sam.
à 21 heures et sam. à 18 heures.
Durée : 1h45. Places de 16€ à 35€
site Figaro : Lire l'article
Avec Charles Quint et François 1er
THEATRE
Le Tristan-Bernard présente « Mission Florimont », une pièce à l’humour décapant qui n’est pas sans rappeler le Splendid ou le Café de la Gare de la grande époque.
TOUT d’abord l’affiche et ses fausses critiques pas mensongères : « Une pièce bien tricotée » (Modes et Travaux), « J’ai vibré » (Sex-Toy Magazine), « Florimont, ballon d’or 2009 » (L’Equipe). Le ton est donné. Mission Florimont est sans doute la pièce la plus délirante, sauvage, qu’il nous est donné de voir ces jours-ci. Entre Café de la Gare et bande du Splendid grande époque sauf que nous sommes au Tristan-Bernard, théâtre des opérations de cette jeune troupe de cinq comédiens à la bonne humeur contagieuse : Sébastien Castro, Guillaume Bouchède, Olivier Soliveres, Erwan Creignou et Julie Victor. Le virus fait, dès les premières minutes des ravages dans la salle.
Ce qu’il en est de cette « hénaurme » farce ? Nous sommes en 1534. François 1er se voit obligé de s’allier avec Soliman le Magnifique et les Ottomans afin de contrer la folie des grandeurs de Charles Quint, maître du Saint Empire romain germanique, qui menace la France d’encerclement. Pour cela, une seule solution : le roi de France envoie son dernier limier un certain Florimont de la Courneuve, à Constantinople. Florimont, prof de lettres de son état, est un bellâtre niais de sous-préfecture, une poule mouillée qui n’a pas vraiment le profil du héros. Muni de trois pilules miraculeuses, d’un canasson blanc en polystyrène et accompagné d’une espionne au service du Vatican, voilà donc notre Don Quichotte mâtiné d’OSS 117 chargé de sauver la France. Ce ne sera pas triste. La pièce est faite d’anachronismes hilarants – il nous faudra toujours chercher midi à quatorze heures –, de chansons loufoques (l’actrice Julie Victor aux faux airs de Cécile de France est aussi une excellente chanteuse), de situations burlesques, de contrepèteries loufoques jouant souvent avec les lignes. Si l’histoire de France est bien malmenée, la rate des spectateurs n’est pas en reste. Elle vrombit de douleur à force d’être dilatée.
À vos mouchoirs ! Mission Florimont est une pièce écrite pas Sacha Danino et Sébastien Azzopardi, deux auteurs de 33 ans, l’âge du christ. Et « il y en a sous le capot » comme le souligne justement le magazine Auto-Moto.
ANTHONY PALOU - Mardi 23 juin 2009
Théâtre Tristan-Bernard,
64 rue du Rocher (VIIIe).
Tél. : 01 45 22 08 40. Du mar. au sam.
à 21 heures et sam. à 18 heures.
Durée : 1h45. Places de 16€ à 35€
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