«L’Eventail de Lady Windemere»
d’Oscar Wilde, mise en scène de Sébastien Azzopardi
La première comédie d'Oscar Wilde, L'Eventail de Lady Windermere, fait planer sur le théâtre des Bouffes parisiens un petit air «so British».
Le rideau se lève sur un riche salon, très XIXe. L'intrigue est simple et, pour tout dire, plutôt banale : un couple, apparemment heureux et amoureux, prospère dans les salons londoniens… Ce tableau idyllique n'est pourtant pas sans ombre : Mr Windermere, le mari, se rendrait très souvent chez une certaine Lady Erlynne, une femme dont on ignore tout, si ce n'est la réputation sulfureuse.
Dépassant cette intrigue, la pièce prend rapidement des airs inédits, bien éloignés des comédies de boulevard. L'esprit d'Oscar Wilde et la finesse de son jugement sur la société de son temps sont parfaitement restitués.
Le texte est à l'honneur ; on retrouve ici la fameuse citation de l'auteur britannique : «Je peux résister à tout… sauf à la tentation».
Hypocrisie, flatteries et médisances se croisent sur scène pour le plus grand plaisir de tous. On y fustige le mariage, les bonnes manières et les usages parfois ridicules de la haute société, avec une maestria coutumière pour l’excellent metteur en scène et comédien Sébastien Azzopardi, qui, visiblement, jubile de l’insolence irrésistible de Wilde, et met en place, de manière succulente, une véritable machine infernale. À ses côtés, on ne peut que saluer Marie-France Santon, une Lady Berwick toute en perfidie, Elisa Sergent, délicieuse et émouvante Lady Windermere, et l'abattage, la calme maîtrise, l'intelligence de jeu de Geneviève Casile. Il serait aussi injuste d’oublier Jean-Philippe Beche et Franck Desmedt qui, eux aussi, font vibrer leur personnage.
Voilà du beau et du bon théâtre, qui met à l’honneur avec une séduction infinie le génie du paradoxe signé Wilde.
Tous les soirs, du mardi au dimanche jusqu’au 29 avril, au théâtre des Bouffes Parisiens, 75010 Paris. Tél. 01 42 96 92 42
Christophe Combarieu - 05/04/2007
d’Oscar Wilde, mise en scène de Sébastien Azzopardi
La première comédie d'Oscar Wilde, L'Eventail de Lady Windermere, fait planer sur le théâtre des Bouffes parisiens un petit air «so British».
Le rideau se lève sur un riche salon, très XIXe. L'intrigue est simple et, pour tout dire, plutôt banale : un couple, apparemment heureux et amoureux, prospère dans les salons londoniens… Ce tableau idyllique n'est pourtant pas sans ombre : Mr Windermere, le mari, se rendrait très souvent chez une certaine Lady Erlynne, une femme dont on ignore tout, si ce n'est la réputation sulfureuse.
Dépassant cette intrigue, la pièce prend rapidement des airs inédits, bien éloignés des comédies de boulevard. L'esprit d'Oscar Wilde et la finesse de son jugement sur la société de son temps sont parfaitement restitués.
Le texte est à l'honneur ; on retrouve ici la fameuse citation de l'auteur britannique : «Je peux résister à tout… sauf à la tentation».
Hypocrisie, flatteries et médisances se croisent sur scène pour le plus grand plaisir de tous. On y fustige le mariage, les bonnes manières et les usages parfois ridicules de la haute société, avec une maestria coutumière pour l’excellent metteur en scène et comédien Sébastien Azzopardi, qui, visiblement, jubile de l’insolence irrésistible de Wilde, et met en place, de manière succulente, une véritable machine infernale. À ses côtés, on ne peut que saluer Marie-France Santon, une Lady Berwick toute en perfidie, Elisa Sergent, délicieuse et émouvante Lady Windermere, et l'abattage, la calme maîtrise, l'intelligence de jeu de Geneviève Casile. Il serait aussi injuste d’oublier Jean-Philippe Beche et Franck Desmedt qui, eux aussi, font vibrer leur personnage.
Voilà du beau et du bon théâtre, qui met à l’honneur avec une séduction infinie le génie du paradoxe signé Wilde.
Tous les soirs, du mardi au dimanche jusqu’au 29 avril, au théâtre des Bouffes Parisiens, 75010 Paris. Tél. 01 42 96 92 42
Christophe Combarieu - 05/04/2007