Les caprices de Marianne, au théâtre Lucernaire
Théâtre - Théâtre classique
Théâtre - Théâtre classique
Christophe de Mareuil/Elisa Sergent © Laurencine Lot
Les caprices de Marianne
Théâtre Lucernaire
A partir du 14 Janvier 2009
Coelio, jeune homme timide et romanesque, est éperdu de Marianne, froide beauté, dévote mariée à un notable de la ville. Il va passer par l’intermédiaire d’Octave, son meilleur ami, pour plaider sa cause auprès d’elle. Sans compter sur le fait que ce misogyne d’Octave va s’éprendre de la belle, et devoir réfréner sa passion pour accomplir son devoir que la loyauté lui commande envers son ami. Le verbe de Musset nous conduit dans l’univers du carnaval Napolitain où l’ivresse tend à décupler les passions, nous révélant que « La folie est la beauté elle-même ».
Théâtre Lucernaire
A partir du 14 Janvier 2009
Coelio, jeune homme timide et romanesque, est éperdu de Marianne, froide beauté, dévote mariée à un notable de la ville. Il va passer par l’intermédiaire d’Octave, son meilleur ami, pour plaider sa cause auprès d’elle. Sans compter sur le fait que ce misogyne d’Octave va s’éprendre de la belle, et devoir réfréner sa passion pour accomplir son devoir que la loyauté lui commande envers son ami. Le verbe de Musset nous conduit dans l’univers du carnaval Napolitain où l’ivresse tend à décupler les passions, nous révélant que « La folie est la beauté elle-même ».
L’équilibre est atteint dans cette pièce où le baroque est abordé sans lourdeur, les comédiens oscillant habilement entre tragique et comique. Les costumes d’époque évoquent cette ambiance de carnaval : tons chatoyants des habits, masques évoquant l’artifice en même temps que la confusion des rôles qui caractérise la pièce. Elisa Sergent en Marianne dévoile son jeu au fur et à mesure de l’intrigue,. De froide et hostile, elle adopte l’attitude de la femme amoureuse, en passant par un état de confusion des sentiments, et garde tout au long de la pièce une dignité et une prestance appréciables par le spectateur. Elle s’accorde très bien avec Christophe de Mareuil, en libertin amer en passe de se faire emprisonner par son amour, et Frédéric Imberty, mari jaloux et aveugle.
Sébastien Azzopardi s’affirme dans son choix de mise en scène : au lieu d’insérer des sons, il s’en remet aux comédiens, dont les chants inspirés du folklore italien, dès le lever du rideau, séduisent immédiatement le spectateur. Ils suivront l’intrigue jusqu’à son dénouement, faisant apparaître un accordéon, un tambourin et une guitare acoustique. On ne peut que s’incliner devant l’effectivité de ce choix judicieux, et devant la performance des voix des comédiens, notamment Richard Delestre, par ailleurs chanteur lyrique. La tonalité de ces voix et instruments s’accorde parfaitement au décor, dans lequel les lumières jouent habilement avec les toiles tendues en arc de cercle autour de la scène. Les pièces de Musset représentent, de par la diversité des lieux abordés, un véritable défi de mise en scène, et ces toiles permettent de départager l’espace de jeu avec délicatesse, créant un jeu d’ombres habilement mené, qui participe à cette atmosphère de secret, d’intrigues et de trahison qui domine.
Sébastien Azzopardi s’affirme dans son choix de mise en scène : au lieu d’insérer des sons, il s’en remet aux comédiens, dont les chants inspirés du folklore italien, dès le lever du rideau, séduisent immédiatement le spectateur. Ils suivront l’intrigue jusqu’à son dénouement, faisant apparaître un accordéon, un tambourin et une guitare acoustique. On ne peut que s’incliner devant l’effectivité de ce choix judicieux, et devant la performance des voix des comédiens, notamment Richard Delestre, par ailleurs chanteur lyrique. La tonalité de ces voix et instruments s’accorde parfaitement au décor, dans lequel les lumières jouent habilement avec les toiles tendues en arc de cercle autour de la scène. Les pièces de Musset représentent, de par la diversité des lieux abordés, un véritable défi de mise en scène, et ces toiles permettent de départager l’espace de jeu avec délicatesse, créant un jeu d’ombres habilement mené, qui participe à cette atmosphère de secret, d’intrigues et de trahison qui domine.
Cindy Rodrigues/Christophe de Mareuil © Laurencine Lot
Le texte de Musset nous est fidèlement reporté, et sa plume fine et acerbe est toujours délectable pour l’esprit, que ce soit dans les conflits qui opposent Marianne et Octave : « Vous êtes comme les roses du Bengale : sans épine et sans parfum ».Ou ceux, plus indulgents, des deux amis Octave et Coelio : - « Que tu es heureux d’être fou ! » - « Que tu es fou de ne pas être heureux ! ». Sans parler de cette ivresse des métaphores où la femme apparaît personnifiée en une bouteille de vin. Il s’agit d’une bonne occasion de se plonger dans le texte classique de Musset tout en appréciant les touches de modernité et d’originalité qui ponctuent les dialogues.
Une pièce toute en harmonie, donc, et c'est déjà beaucoup.
Sophie Thirion - 09 Avril 2009
Les Caprices de Marianne
A partir du 14 Janvier 2009 - Du Mardi au Samedi à 21h30 + Dimanche à 15h
Prix des places : de 10 à 30 euros - Réservations 01 45 44 57 34
Théâtre Lucernaire - 53 rue Notre-Dame-des-Champs 75006 Paris
Métro Vavin ou Notre-Dame-des-Champs
Site : ARTISTIK REZO.com